J’AURAIS VOULU MA CHANSON BLEUE

Est-ce la chanson des criquets
Le soir qui ne le fait pas exprès
Mais tu me reviens comme pour de vrai je le jure
Comme toutes ces visions de toi  
Ne me servent qu’à tendre les bras
J’attends moi que le jour cent fois me rassure  

Et tu coules au loin
Dis-moi ce qui t’entraîne
Et tu coules au loin
Dis-moi ce que tu traînes
 
Je marche au hasard des bruits
Je m’en vais là où va la nuit
La ville a des  néons qui prient sans geste
Et puis là-bas soudain ce cri
Le même que j’ai si bien appris
Ce cri où tu meurs où tu ris tu rêves
 
Et tu coules  
...  

Je vois quelqu’un qui te ressemble
Un décalque de toi me semble
Un déjà-vu mais c’est un ange qui veille
Où es-tu où restes-tu
Te savoir au bout de cette rue
Dans les bras d’un autre qui a su y faire
 
Et tu coules  
...  
J’aurais voulu ma chanson douce

Avec en coin ce regard louche
Qu’on a lorsque le coeur trop lourd chavire
J’aurais voulu ma chanson bleue
Qu’elle se mêle à l’eau de tes yeux
Où j’allais me noyer heureux de vivre  

Et tu coules  
...
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